Accessibilité aux Surdités

Je propose des ateliers Accessibles aux Sourds et aux Malentendants car l’être humain est un être doué de langage (quel qu’il soit), avec son besoin inaliénable de s’exprimer. Et justement l’art-thérapie est un outil d’aide à l’expression (quelle que soit sa nature).

Mes ateliers sont également destinés aux entendants, car l’art-thérapie est ouverte à TOUT LE MONDE.
Je travaille pour le -faire ensemble-.

En tant qu’art-thérapeute, mes ateliers s’inscrivent dans une Créative Citoyenneté, en ce sens qu’ils sont ouverts à TOUT PUBLIC et accessibles à tout handicap, physique, sensoriel ou psychique. Ils sont couramment ouverts aux Sourds et aux Malentendants.
Car Citoyenneté rime avec Humanité, elle se construit ensemble, au présent, dans le respect, la rencontre et la reconnaissance de chacun et ici, grâce à la créativité.
Je travaille pour le -faire ensemble- : composer ensemble avec chacun notre singularité, s’exprimer autrement, franchir les barrières, se découvrir soi et découvrir l’autre, et l’Autre (« Je est un Autre »).

Pour développer :

La surdité peut être vue (à tort) comme une barrière communicationnelle. Si on prend cette image, c’est une barrière qui se franchit au minimum à deux.
Étant Malentendant, je suis parfaitement apte à travailler avec une personne entendante, tant que cette personne est apte à franchir cette barrière avec moi. Et jusque là, ça n’a jamais présenté de problème.
J’entends, j’écoute, je comprends, je parle et je signe.

Quelques chiffres en France : 10 millions de personnes atteintes de surdité.
La moitié de ces personnes voient des répercussions sur leur vie quotidienne et le tiers d’entre elles se font aider par leur entourage ou des professionnels pour des actes de la vie courante.
70% ont un parcours scolaire (de 6 à 18 ans) en classe ordinaire (non adaptée).
Environ 1% pratique la Langue des Signes.
Environ 20% sont équipés d’un appareillage auditif.
Environ 16% ont une reconnaissance administrative de leur handicap.
Environ 10% touchent une pension d’invalidité (ou AAH).
Plus de 50% des personnes atteintes de surdité grave n’ont pas d’accès à l’Emploi.
Depuis 2005, la Loi française reconnait la Langue des Signes comme Langue à part entière.
Depuis 2008, la Langue des Signes est une option au baccalauréat.

Je le constate tous les jours : une majorité n’intègre pas la possibilité de notre existence (pourtant bien réelle) dans la sienne. Et ce, que ce soit parmi nos proches ou en société.

Dans un tel contexte, comment une personne assume sa surdité ou sa malentendance s’il lui est posée, par le manque d’accessibilité ou juste de reconnaissance, des barrières communicationnelles et sociales, comment va-t-elle pouvoir s’impliquer dans une société qui lui est encore trop peu adaptée et ne la prend pas suffisamment en compte. De façon générale, comment se sent-on face à une majorité sociale encore trop indifférente.

Les Sourds ne doivent pas être considérés comme sous-citoyens.

Il est important de dire, en toute simplicité, l’existence des Sourds et Malentendants
existence qui n’a rien de parallèle
existence qu’il faut banaliser, sans jamais chercher à normaliser
Il faut le dire et le faire ensemble.


Allons plus loin :

Même un Sourd peut entendre. Déjà les sons sont des vibrations de l’air, on peut percevoir ces vibrations. Moi-même, j’y suis très sensible. Il existe nombre de compositeurs et de musiciens Sourds. Ensuite, il y a toute une panoplie d’appareillages auditifs (sachant que c’est un droit de ne pas souhaiter être appareillé). Il y a aussi la lecture labiale.

La surdité n’est pas uniforme. Par exemple, certains Malentendants entendent toujours tout MAIS ne comprennent pas forcément. C’est là qu’est la différence : une personne entendante, les sons qu’elle entend, les mots qu’on lui dit, tout cela est compris automatiquement. Tandis que chez certains Malentendants, ça n’est pas automatique, on doit parfois avoir le réflexe de décoder pour pouvoir comprendre. L’environnement sonore peut alors entrer en compte (l’acoustique d’une pièce ou le bruit).

Mais ça n’est pas le cas de TOUS les Malentendants, certains ne sont pas du tout gênés. Il n’y a pas qu’UNE surdité, mais nombre de différents degrés et tout autant de variations pour entendre, comprendre, communiquer. C’est une question d’adaptation à chaque fois. Et cela devrait toujours être au plus grand nombre de s’adapter à la personne qui a un handicap et non l’inverse.

En conséquence, certaines personnes atteintes de surdité sont contraintes de s’adapter, trop parfois, car pour comprendre/entendre, ça dépend toujours d’un ensemble de choses : la voix de la personne, son timbre, ses intonations, son accent s’il y en a, ça dépend si elle nous regarde quand elle parle, quand la lecture labiale est utilisée, ça dépend de l’endroit où elle parle, si c’est en extérieur, et s’il y a beaucoup de bruit autour, si c’est en intérieur, et si l’acoustique de la pièce est bonne ou pas, etc…

Ça en fait des choses à prendre en compte ! Même si de notre côté, on peut prendre l’habitude par nécessité, mais dès qu’on demande à une personne entendante,
« Pouvez-vous répéter svp ? »,
« Pouvez-vous me regarder quand vous parlez, svp ? »,
« Pouvez-vous parler moins vite, svp ? »,
ou qu’on lui répond en Langue des Signes,
là, ça peut la perturber, car elle, elle n’a pas l’habitude, elle ne sait pas. Alors à ce moment-là, on est un peu obligé de préciser « c’est parce que je suis Sourd / Malentendant ».

Or, on n’a pas forcément envie d’être perçu comme « différent », ou de se voir coller sur le front une étiquette à laquelle on ne peut être réduit : « Je suis différent donc traitez-moi différemment ». Un individu à part entière ne peut, en aucun cas, être réduit à un handicap.

Nous avons le droit (ou devrions l’avoir) d’être traité comme n’importe quel citoyen.
L’Accessibilité et la diversité sont deux valeurs inhérentes à mon identité, sur le plan personnel et professionnel.
Il faut inclure, éduquer, valoriser plutôt qu’isoler ; il faut composer tous ensemble, apprendre les uns des autres, se rencontrer en toute simplicité et authenticité. Les différences ne sont pas une barrière mais une source inépuisable de richesse.


Retrouvez-moi dans l’Annuaire Surdité Bourgogne / Franche-Comté DijonSourds.

Retrouvez-moi sur YouTube dans des vidéos sous-titrées : Présentation de l’Art-thérapie – Dijon et Atelier Art-thérapie – Dijon.

Je suis partenaire du Semeia Bar, bar à signes culturel, et bénévole pour l’association MOOD (la Main, l’Oreille et l’Œil de Dijon).

J’anime SIGN’O’RÉZO, un atelier hebdomadaire d’initiation à la Langue des Signes – Tout Public – chaque vendredi de 18h à 19h à l’Association Rézo’Fêt’Art, Dijon, dont je suis membre actif.

Je propose des ateliers d’expression créative autour de la danse et des arts plastiques. Tout Public et accessible aux Malentendants ; temps de créativité, de mise en mouvement dans des effets corporels et jeux de danse conduisant à l’expression commune et individuelle dans la matière picturale.

Je fais des interventions en milieu scolaire et éducatif (écoles maternelles, primaires, PEP21…) pour animer des ateliers d’expression plastique et corporelle autour de la surdité et de la langue des signes, afin de proposer une découverte et un investissement dans de nouveaux moyens d’expression personnelle et collective.

Je participe notamment et régulièrement à la journée annuelle Jouons de nos Différences (organisée par le Pôle Handicap du CCAS et la ville de Dijon) où j’ai commencé par animer le Café-Signes du Semeia Bar et de l’Association MOOD, puis mon animation Expression Créative pour un Mieux-Etre et Peintures d’Emotions.

Je réalise des conférences et sensibilisations autour de la Surdité et la Langue des Signes lors d’évènements (Salons Bien-Etre, Semaine des Handicaps, Journées de Sensibilisation aux Handicaps…) et à plusieurs reprises au Semeia Bar,
où j’anime des ateliers Tout Public depuis février 2015.

Je participe également à des meetings et réunions, comme, par exemple, pour Allianz, compagnie d’assurance mondiale, présentant, pour la première fois, leur Solution Contact en Langue des Signes,
ou la présentation et le soutien du magazine Art’Pi, unique magazine national sur l’art et la culture pour les sourds, dans le monde,
le soutien de l’unique musée, en France, de l’Histoire et de la Culture des Sourds, à Louhans,
présentation de l’application RogerVoice,
fréquemment, des sensibilisations telles que « Musique et Surdités », « Comment comprendre les différentes facettes des surdités », des initiations à la Langue des Signes Française (LSF) et au Langage Parlé Complété (LPC)…
Et même des cours de tai-chi chuan accessibles aux handicapés et aux sourds et malentendants.

L’ensemble de mes ateliers et interventions est accessible, quel qu’en soit le cadre.